


Métiers : Hygiène, Santé, Sécurité, Environnement et Qualité
Mots-clés : bilan carbone / Environnement / HSEQ
Juillet 2021
TotalEnergies Marketing France transforme ses activités pour répondre à un objectif : aider ses clients à réduire leur empreinte carbone et à optimiser leur efficacité énergétique dans les domaines de la mobilité et de l’habitat. Pour renforcer l’efficacité de cette démarche, l’entreprise a voulu quantifier ses émissions de CO2. Le point avec Laurent LAINÉ, chef du département Maestro & Excellence Opérationnelle à la direction HSEQ, et Maude CHAUSSEPIED, responsable Performance Environnementale au sein de cette même entité.
Pourquoi a-t-il été décidé de réaliser notre bilan carbone de l’entreprise ?
Laurent LAINÉ : Le volet Développement Durable est, plus que jamais, intrinsèque à notre business. L’objectif revendiqué par la Compagnie d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 en Europe et sa transformation récente en TotalEnergies sont les signes d’un véritable ancrage dans la logique de transition énergétique.
Pour TotalEnergies Marketing France, devenir le partenaire de la neutralité carbone des clients suppose d’identifier les principaux postes d’émissions de CO2 et les moyens permettant de diminuer ces dernières. C’est à ces conditions que nous garderons ou obtiendrons une position dominante dans nos marchés.
Il y a donc de très bonnes raisons pour réaliser notre bilan carbone !

Quels sont les acteurs mobilisés dans cette démarche ?
Maude CHAUSSEPIED : En interne, nous nous sommes appuyés sur les correspondants Environnement et leurs interlocuteurs en filiales. L’équipe du Contrôle de gestion, quant à elle, a fourni les données chiffrées sur les produits vendus, qui constituent des composantes importantes du Scope 3 (périmètre concernant les émissions indirectes associées aux activités aval, et notamment à l’utilisation des produits vendus). Nous avons, par ailleurs, fait appel à GreenFlex. Cette entreprise, spécialisée dans l’accompagnement de la transition environnementale et sociétale des entreprises et des territoires, est experte en réalisation de bilan carbone. Pour ce qui est de la méthodologie, nous avons choisi d’intégrer toutes les entités et filiales de l’entreprise, et de prendre 2019 comme année de référence – compte tenu du caractère non représentatif de l’exercice 2020.
Quels postes d’émissions ont été pris en compte ?
M. C. : La comptabilité carbone classe les émissions de gaz à effet de serre en trois périmètres : le Scope 1 (émissions directes), le Scope 2 (émissions indirectes associées à la consommation d’électricité de nos propres sites) et le Scope 3.
Le Scope 1 se rapporte notamment aux installations de l’entreprise et à ses véhicules (de fonction, poids lourds et utilitaires). Avec 32 ktonnes en 2019, il ne représente pas une zone d’émissions extrêmement importante dans les activités de TotalEnergies Marketing France. C’est la flotte de poids lourds du Commerce Général qui se révèle la plus contributrice (22 ktonnes). La consommation d’électricité achetée, qui correspond au Scope 2, compte pour 3,2 kilotonnes.
La part la plus significative revient, de loin, au scope 3 et notamment à sa catégorie 11 (émissions liées aux produits vendus) : 53 373 ktonnes d’émissions de CO2.
Ce dernier, qui reste encore à compléter pour les 14 autres typologies d’émissions, est et restera évidemment au cœur de notre stratégie de réduction de l’empreinte carbone.

Comment le bilan carbone va-t-il servir de guide pour passer à l’action ?
L. L. : Même si, dans les grandes masses, les principaux enseignements ressortent, nous sommes encore dans la phase de collecte et d’analyse des données. Nous communiquerons très prochainement les résultats détaillés, dont les plans d’action pourront ensuite être déduits.
Mais, sur chaque périmètre, des démarches sont d’ores-et-déjà engagées en lien avec le Plan Long Terme 2020-2030.
Prenons par exemple le Scope 1 : un des projets consiste à basculer au GNV le parc de camions en flotte propre au périmètre du Commerce Général. Entre 2020 et 2030, cela représentera 7 camions « convertis » chaque année.
M. C. : S’agissant du Scope 2, diverses initiatives sont à l’ordre du jour. Citons le programme « Efficacité énergétique » sur le périmètre certifié ISO 50001 (avec un objectif de réduction des consommations de 10% entre 2021 et 2024) ou encore l’implantation de panneaux solaires photovoltaïques dans les stations-service.
Pour ce qui concerne la catégorie 11 du Scope 3, le but poursuivi est ambitieux puisque nous tablons sur une réduction des émissions de l’ordre de 40% d’ici à 2030. Pour y parvenir, nous devons mettre à disposition des énergies moins émissives et inciter nos clients à rendre leurs flottes plus propres.
Il s’agit donc de continuer à accélérer sur les produits biosourcés, les nouvelles énergies peu carbonées – GNC/GNL, hydrogène, pellets – et la mobilité électrique !
Pour les autres catégories du Scope 3, nous pourrons également, une fois la comptabilisation des émissions terminée (c’est une affaire de jours), mettre en place des actions ciblées (ex : déchets, transport…).
A bientôt pour concrètement parler des actions issues de ce bilan carbone.

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