Métiers : Commerce Général
Mots-clés : Carburants marins / Filiales / Histoire / pêche / plaisance / Ysblue
Mars 2024
En 1956, les premiers bacs de carburants de la Coopérative Maritime l’Abeille font leur apparition sur les côtes bretonnes de Douarnenez…
De Calais à Menton, elle partira à la conquête des littoraux français, armée d’une équipe passionnée par le monde maritime !
Cette fois, on vous emmène à quai à la rencontre d’Ysblue, notre leader dans la distribution de carburants marins en France.
Entretien avec Jean-Loup THIVET, directeur général d’Ysblue
Jean-Loup THIVET, directeur général d’Ysblue, nous raconte l’histoire de la filiale, devenue un partenaire de référence dans le monde de la pêche.
Jean-Loup, c’était comment la SOBAD avant Ysblue ?
Jean-Loup THIVET : En 1977, lorsque la Société Bretonne d’Avitaillement et de Distribution (SOBAD) fut fondée par ELF et Total, le monde de la pêche
ne ressemblait guère à celui que nous connaissons aujourd’hui ! Le potentiel en gazole pêche était de plusieurs millions de mètres cube, à titre de comparaison, il s’établit aujourd’hui à 160 000 m3. Plus de 15 000 navires voguaient sur les mers, on en décompte à présent 4 700.
Notre activité était essentiellement tournée vers le monde de la pêche et basée en Bretagne pour être au plus près des hommes de mer.
Le port de Douarnenez, dans le Finistère, a toujours été notre QG ! La construction d’un remblai avait permis d’établir le dépôt et toutes les infrastructures nécessaires au travail des pêcheurs.
Pas une année ne se ressemble dans le monde maritime… Il nous a fallu suivre les courants de cet univers en perpétuelle évolution !
L’ère des changements était donc amorcée…
J-L. T : … et de l’arrivée d’une clientèle internationale ! Lorsque les pêcheurs néerlandais me demandaient « Why SoBad ? », j’aurais alors préféré m’appeler « SoGood »… Chose faite, notre choix s’est porté sur Ysblue.
Ce changement de nom est la résultante des évolutions que nous avons traversées ces dernières années. Jusqu’alors basés sur les côtes bretonnes, nous avons posé l’ancre dans de nouveaux ports du littoral français. L’inauguration en 2022 de la nouvelle station d’avitaillement à Port-Saint-Louis-du-Rhône vient par ailleurs consolider notre présence en Méditerranée.
Nous avons également entrepris un grand travail de diversification pour élargir notre périmètre d’activité. Nos actions se sont déployées au service
de la plaisance, notamment sur le marché des yachts de luxe sur la Côte d’Azur. Nous nous sommes enfin développés sur le secteur du hors-pêche,
en accueillant des navires militaires, des dragues, des remorqueurs, etc. Cette diversité nous invite à être polyvalents, veiller à une sécurité optimale
et proposer des produits et un service de qualité, adapté aux différents besoins des professions marines.
Les temps forts de l’équipe Ysblue
Quelles sont les perspectives de la filiale pour les prochaines années ?
J-L. T : Aujourd’hui, 85% des marchandises mondiales transitent par la mer et n’émettent que 4% d’empreinte carbone. Ces chiffres offrent un incroyable potentiel de développement pour l’activité d’Ysblue !
Toute l’équipe est mobilisée pour inscrire cette croissance dans une démarche vertueuse, à l’image des cuves enterrées du dépôt de Douarnenez
qui font désormais place à un pré fleuri de 500 m2. La récente labellisation LUCIE 26 000 vient enfin valoriser l’engagement que nous portons en matière
de développement durable, quel que soit le niveau et les enjeux.
En somme, nous avons encore de belles pages à écrire… Le monde maritime est très complexe et n’offre pas qu’une seule solution : c’est à nous d’en identifier les besoins et explorer le champ des possibles !
Pour finir, quel est ton meilleur souvenir chez Ysblue ?
J-L. T : Impossible de n’en retenir qu’un seul ! Mes meilleurs souvenirs sont indéniablement les aventures humaines avec mes équipes. Lorsque l’on m’a proposé ce poste, on m’a dit que j’en aurais pour 2 ou 3 ans… J’attaque aujourd’hui ma 19ème année ! Cette longévité m’a donné le privilège de voir grandir mes collaborateurs et tisser de très beaux liens. Nous avançons ensemble, entre passionnés de la mer, dans un bel esprit d’entraide et de bienveillance.
C’est l’aventure humaine et maritime qui ne triche pas. Comme on dit chez les marins : dans de nombreux domaines, on peut tromper son monde et faire illusion, en mer, on sait ou on ne sait pas !
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