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Sealine de Port-la-Nouvelle : pari gagné contre vents et marées
Performance & Excellence Client
Sealine de Port-la-Nouvelle : pari gagné contre vents et marées

Avril 2022

En l’espace de quelques mois, des équipes de la direction SLF (Supply Logistique France) ont piloté la dépose d’un pipeline sous-marin, la mise en place d’un second ouvrage et l’approvisionnement du dépôt alimenté par ces infrastructures. Steve ANDRE-MAZEAUD, chef de service Pilotage Logistique & Service Clients au département Patrimoine, Études et Pilotage, et Nadège ROUDERGUES, pilote Logistique, font le récit de cette aventure peu commune.

La mise en service d’un pipeline est un projet exceptionnel pour TotalEnergies Marketing France. Quel en est l’origine ?     

Steve ANDRE-MAZEAUD : Nous sommes actionnaires, à parts égales avec l’opérateur Dyneff, de la société EPPLN (Entrepôt pétrolier de Port-La Nouvelle). Cette dernière est propriétaire d’un dépôt de stockage de produits pétroliers et dérivés qui joue un rôle clé pour l’activité du Réseau et du Commerce Général. Chaque année, 650 000 m³ transitent par Port-la-Nouvelle pour livrer les clients de ces deux entités. Or, le Grand Port de Port-la-Nouvelle fait l’objet d’un important programme de travaux qui impacte directement le sealine – la canalisation sous-marine – utilisé pour approvisionner le dépôt. 

Nadège ROUDERGUES : Le sealine sert à décharger les navires qui, pour des raisons de tirant d’eau, ne peuvent pas entrer dans le port. Mais la construction prochaine d’une digue à l’endroit où il passe nous a obligé à le démanteler. Ce qui nous a conduit à repenser entièrement nos moyens de réception des produits.  

Steve ANDRE-MAZEAUD, chef de service Pilotage Logistique & Service Clients au département Patrimoine, Études et Pilotage, et Nadège ROUDERGUES, pilote Logistique.

En quoi consiste la solution imaginée ?

S. A.-M. : Pendant deux ans, nous avons multiplié les échanges avec la région Occitanie et le gestionnaire du port. Il s’agissait d’expliquer nos contraintes et de faire valoir le projet que nous avions en tête : construire un nouveau sealine dans une zone sans interférence avec les travaux du Grand Port de manière à garantir l’approvisionnement du site jusqu’à la mise en service d’un nouveau quai de déchargement d’hydrocarbures (P1) en 2025. L’accord avec la Région et le gestionnaire du port est intervenu le 19 février 2021. Le sealine existant devant être déposé pour le 30 septembre de la même année, il a fallu engager une véritable course contre la montre.

N. R. : À l’origine, les travaux devaient avoir lieu au printemps, la saison la plus propice pour construire et immerger en mer le sealine. La réponse tardive des autorités a nécessité de décaler l’opération à l’été. Compte tenu du risque de vents forts et du timing très serré, les choix techniques ont été revus. La tuyauterie de 2,2 kilomètres de long a finalement été construite sur terre et tirée en mer. 90 intervenants, six grues de 60 tonnes pour positionner l’ouvrage à terre, un treuil de 500 tonnes embarqué sur une barge… C’est un chantier XXL que EPPLN a piloté entre août et novembre 2021.

Quelles ont été les clés pour réaliser les travaux dans les délais impartis ?

N. R. : Nous nous étions donné l’objectif de limiter à dix semaines l’intervalle entre la mise hors service du sealine préexistant et l’entrée en fonction de son successeur. Le pari a été tenu puisque le nouveau terminal de réception a pu être utilisé dès le 4 novembre. Certaines options techniques nous ont permis de gagner du temps. Comme, par exemple, la mise en place d’un chantier clos de 600 mètres de long pour construire les tronçons du sealine en évitant les interfaces avec les activités portuaires. L’engagement des parties prenantes a également été décisif. Pour illustration, EPPLN a animé plus de 130 réunions et plus de 40 points d’avancement hebdomadaires avec le prestataire. S’y sont ajoutés neuf comités de pilotage en présence des actionnaires d’EPPLN et des experts métiers, en particulier notre entité OneTech sollicitée pour le suivi et la conception technique. 

S. A.-M. : Ce qui est remarquable, c’est que la nécessité de faire vite ne s’est pas traduite par une révision à la baisse des exigences sur les autres dimensions du projet, notamment la sécurité. Ainsi, le nouvel ouvrage a été contrôlé sans anomalie technique, et sa mise en service validée sans réserve par l’administration. Sur le plan budgétaire, l’enveloppe globalement prévue a été respectée. Malgré un volume d’heures travaillées très significatif – 52 000 –, aucun accident impliquant un arrêt de travail n’a été enregistré. Enfin, une attention particulière a été portée sur les impacts environnementaux du projet. Ainsi, l’utilisation de l’eau potable pour la mise en service du sealine a été évitée en priorisant l’utilisation de l’eau de mer pour rincer le sealine. Avec, à la clé, 2 millions de litres d’eau de ville économisés.    

Comment le dépôt a-t-il pu fonctionner en l’absence de sealine opérationnel ?

N. R. : Entre août et novembre 2021, nous avons fait appel à des navires de petite taille dimensionnés pour le déchargement sur l’appontement d’une darse (D2). Pour ne pas saturer cet appontement, il était important de limiter les flux de livraison. Nous avons donc beaucoup travaillé en transverse avec les équipes Supply, qui ont fait en sorte de maximiser les quantités d’essence transportées par chaque bateau. Tout au long de cette période, les discussions ont été permanentes avec le département Supply Prix de SLF, l’entité TSMS (TotalEnergies Supply Marketing Service, en charge de commander la ressource) sur Genève ainsi que nos interlocuteurs du Réseau et du Commerce Général. Nos efforts n’ont pas été vains puisqu’il n’y a pas eu de rupture sur les produits ni de conséquences pénalisantes pour les activités qui en dépendent.

Quelles sont les perspectives à moyen terme pour l’entrepôt pétrolier de Port-la-Nouvelle ?  

S. A.-M. : Aujourd’hui, nous accueillons des navires dont la capacité ne peut excéder 40 000 tonnes. En outre, les phénomènes météorologiques, plus particulièrement le vent et la houle, aboutissent chaque mois à plusieurs jours d’indisponibilité du sealine. Il en ira tout autrement lorsque la construction du quai P1 sera achevée. Nous aurons alors la possibilité de recevoir, en toutes circonstances, des navires presque deux fois plus gros – jusqu’à 70 000 tonnes – et transportant si besoin différentes qualités de produits. C’est la promesse d’économies d’échelle et d’une réponse plus souple aux besoins de nos clients internes. Par ailleurs, les négociations qui ont été menées avec la Région et le gestionnaire du Port nous apportent un approvisionnement sécurisé pour 25 ans à un tarif encadré.


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